Par LZDP
Pour conclure la journée spéciale autour de l’anniversaire du débarquement, France 2 diffusera ce vendredi dès 20h45 « 6 juin, la lumière de l’aube », un documentaire inédit écrit et réalisé par Jean-Christophe Rosé.
Depuis la décision de débarquer en Normandie jusqu’à la Libération de Paris, le film raconte une épopée qui a changé l’Histoire. Le 15 janvier 1944, le général Ike Eisenhower arrive à Londres pour superviser les préparatifs de l’opération Overlord, en français «Suzerain», la reine des batailles.
Depuis l’entrée en guerre des Etats Unis en 1941, Hitler redoutait une invasion sur les côtes Ouest de l’Europe. Dès 1942, il ordonne la construction d’un mur le long de l’Atlantique de la Norvège à la frontière Espagnole.
La présence d’Eisenhower à Londres confirme Hitler dans sa crainte d’une invasion alliée à l’Ouest. Dès lors Hitler charge l’un de ses plus brillants généraux, le populaire Erwin Rommel de renforcer les défenses de la forteresse Europe.Chez les alliés, commence une préparation titanesque en moyens humains et matériels. Durant tout l’hiver les «boys» arrivent par dizaines de milliers en Grande-Bretagne, où ils sont soumis avec leurs camarades britanniques à des entraînements spécifiques.
Pendant toute cette période l’Amérique continue aussi de déverser sur le sol britannique du matériel lourd, tandis que les alliés s‘attellent aussi à la construction de gigantesques ports artificiels, destinés à être remorqués le jour J jusqu’aux côtes de France.Pour qu’«Overlord» bénéficie de l’effet de surprise, il est fondamental de cacher, ou à défaut, de camoufler, cette activité intense. Durant des semaines, les services de renseignement alliés abreuvent l’ennemi de fausses informations, destinées à le leurrer sur les lieux du débarquement, en lui suggérant que l’option «Pas de Calais» a été retenue. Sur le sol anglais l’intoxication aussi est de mise, à voir installer face aux côtes du Nord de la France, de faux aérodromes où fleurissent des avions gonflables…
Début juin, tout est en place pour l’assaut amphibie le plus important de l’Histoire, tout d’abord prévu le 5 juin. Mais depuis quelques jours le temps se gâte. Le 4 juin, alors même que les premiers bâtiments basés dans le Nord de l’Angleterre font route vers la Manche, une tempête éclate. Elle oblige Eisenhower à rappeler aux ports les bateaux déjà partis. L’opération «Overlord» est désormais menacée, car les mouvements déjà initiés risquent d’alerter les Allemands.
Pourtant, le 4 juin au soir, les prévisions météo sont un peu moins pessimistes. Cette nuit là, en une demi-heure Eisenhower prend une décision qui met en jeu le sort du monde. Ce sera le 6 juin 1944.
Dès le 5 Juin, l’énorme machine se met en marche. Le départ des troupes par air ou par mer est abondamment documenté par les cameramen militaires. La traversée et le déclenchement du bombardement naval aussi. Ces images filmées permettent de voir que pour les assaillants les conditions varient de plage à plage, et que les difficultés ne sont pas les mêmes partout.
Au soir du 6 juin 156 000 hommes ont débarqué sur la terre normande. Le bilan humain de la journée est lourd –10 000 morts, blessés ou disparus – mais moins que prévu. Le bilan militaire est partagé. Certes les Alliés ont établi une ligne de front longue de 90 km, mais subsistent d’énormes brèches dans lesquelles les Allemands vont tenter de s’engouffrer.
«La Bataille de Normandie» qui va suivre est terrible. Montgomery avait prédit que Caen tomberait le 6 juin, la ville est libérée le 9 juillet. Les Alliés ont la supériorité totale dans les airs et sur la mer et leurs effectifs dépassent de loin ceux de l’ennemi. Mais les Allemands d’abord surpris, par l’attaque vont se ressaisir. Malgré des forces diminuées, des équipements inadéquats et une structure de commandement byzantine, ils livrent une résistance digne de leur réputation et restent un ennemi redoutable. Le bilan de la bataille de Normandie est effroyable : Côté allié, on comptera 37 000 morts et 172 000 blessés. Côté allemand, les chiffres sont de 50 000 tués, 80 000 blessés et 210 000 disparus. Les pertes civiles avoisineront les 20 000 tués.
Il faudra onze semaines aux alliés avant d’arriver à libérer Paris et pouvoir ensuite se lancer à l’assaut de l’Allemagne elle-même.
En deuxième partie de soirée, suivra le documentaire « Les « survivants d’Omaha Beach réalisé par Richard Dale.
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