Par Sarah
France 3 proposera ce soir dans sa série de documentaires « lundi en histoires » à 20h50 « Gérard Depardieu, L’homme dont le père ne parlait pas ».
Ce film se propose d’expliquer Depardieu par un autre bout que celui dont se saisissent habituellement les médias et l’opinion. Ecrit et réalisé par un psychanalyste, il tente une lecture à la fois originale et rationnelle de la problématique personnelle de Depardieu. Pour Gérard Miller, en effet, la réalité de « Pétarou » (son surnom d’enfant à Châteauroux), c’est d’abord la boussole qu’il a suivie tout au long de sa vie, celle de son propre désir.
L’histoire que ce film raconte, c’est l’histoire de cet homme hors du commun que sa jouissance déborde.
Ce film nous emmène dans l’envers du décor d’un homme qui se croit plus fort que tout, ne reculant devant aucune contradiction, aucun danger, jusqu’à rouler en scooter au bord du précipice. Un homme dont on croit savoir beaucoup parce qu’il se montre souvent, mais dont le paradoxe est justement d’avoir su se cacher... en pleine lumière. Un homme dont il faut parcourir les méandres de l’histoire comme de l’inconscient, pour avoir une chance de l’entrevoir dans sa réalité, c’est-à-dire au-delà de la mythologie qu’il a lui-même contribué à écrire.
La matière première du documentaire, ce sont les images d’archives, innombrables sur l'homme et les siens, mais ce sont aussi les témoignages de ceux qui l’entourent ou l’ont entouré, ceux qui comptent ou ont compté : Bertrand Blier, Sylvie Pialat, Karine Sylla (son ex-compagne et la mère de sa fille Roxane), Pierre Richard, Jean-Claude Carrière, Jean Benguigui, Marie Gillain, Serge Toubiana, le patron de la Cinémathèque française, etc.
Ce film raconte l’histoire de l’un des acteurs les plus étonnants de ces cinquante dernières années en ne cachant rien de son parcours, de ses choix, de ses erreurs, de ses succès, de ses failles.
Un récit, autant qu’une réflexion psychologique, qui n’émet ni jugements ni reproches, mais qui cherche à comprendre quelle est la logique de celui dont le père ne parlait pas et qui dû trouver seul son issue de secours, faisant sienne cette parole de l’un des pères de substitution qu’il se choisit, Saint-Augustin : « Si tu ne trouves pas une prière qui te convienne, invente-la ».
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