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Mères porteuses : l'enquête qui dérange dans Zone Interdite sur M6

Crédit photo : Benjamin Decoin / M6

Crédit photo : Benjamin Decoin / M6

Ce soir dans Zone interdite sur M6 à 20h40 Ophélie Meunier proposera un reportage qui aura pour sujet Mères porteuses : l'enquête qui dérange

Chaque année, environ 250 bébés français naîtraient, à l'étranger, grâce à des mères porteuses. Illégal en France, le recours à la GPA, la Gestation pour Autrui, est toléré et encadré dans d'autres pays d'Europe et même légal aux États-Unis, dans certains états.
En France, c'est un sujet brûlant : certaines associations familiales dénoncent une marchandisation du corps des femmes et craignent que l'enfant ne se transforme en bien de consommation, tandis que pour de nombreux couples la GPA représente l'ultime espoir de devenir parents. Notre enquête mettra aussi en lumière les dérives et les abus de la GPA : des parents soupçonnés d'abandon d'enfant handicapé, des gestatrices enchainant les grossesses, mais aussi des arnaques sordides montées par des mères porteuses.

Ophélie Meunier et ses équipes ont pu suivre les itinéraires particuliers de ces couples qui ont recours à des mères porteuses. Fait rare, tous ont accepté de partager leur aventure à visage découvert. De la naissance du projet à celle de leurs enfants, nous suivrons ces nouvelles familles, devant des grands-parents souvent aussi émus qu'éberlués par la complexité du processus. Questionnement éthique et bagarre juridique pour les couples qui, en règle générale, ne parviennent pas à faire inscrire leurs enfants à l'état civil français.
Sarah et Eric vivent à Paris, mais c'est aux États-Unis, le pays d'origine de Sarah que leurs 3 enfants sont nés de 3 mères porteuses différentes. L'une d'entre elles est la sœur de Sarah, les autres sont des amies avec lesquelles le couple entretient un lien très fort : rencontre avec une tribu soudée par la GPA.
Nicolas et Tom ont la trentaine et sont pacsés depuis 6 ans. Nous les avons suivis depuis l'annonce de leur projet de paternité commune à leurs parents, jusqu'à la naissance de leurs jumeaux, une fille et un garçon, à Portland aux États-Unis. L'un des jumeaux est issu du sperme de Tom, l'autre de celui Nicolas. Le couple a eu recours à une mère porteuse et à une donneuse d'ovocytes. Aux États-Unis, la GPA est un projet très onéreux. Nicolas et Tom ont dû emprunter une partie des 100 000 euros nécessaires. Sur cette somme les mères porteuses reçoivent environ 30 000 euros, le reste sert à couvrir les frais médicaux et juridiques.

En Europe, certains pays se lancent sur le créneau. À Kiev en Ukraine, une clinique au marketing commercial offensif propose des « packs GPA » entre 30 000 et 50 000 euros. Une formule « tout-compris » qui rassure les couples souvent éreintés par des années d'échecs et de fécondations in vitro (FIV) à répétition. Pour autant leur parcours reste semé d´embûches car si les États-Unis délivrent aux enfants nés par GPA un passeport américain en vertu du droit du sol, ce n'est pas le cas en Ukraine où ces enfants naissent en quelque sorte « sans-papiers ». Pour ramener leurs jumeaux en France, Virginie et Laurent vont devoir faire le siège de l'ambassade de France durant deux mois afin d'obtenir un simple laisser-passer. Une fois revenus sur le territoire, obtiendront-ils des papiers d'identité ? Pourront-ils inscrire leurs enfants à la sécurité sociale ? Sur leur livret de famille ? Cela dépendra du bon vouloir de leurs interlocuteurs…

Au-delà du témoignage des parents, nous avons souhaité entendre aussi la voix d'enfants nés par GPA. En exclusivité, nous avons rencontré Valentina et Fiorella Mennesson. Âgées de 16 ans, ces pionnières sont parmi des premiers petits Français nés grâce à une mère porteuse. Mais leurs parents se battent encore aujourd'hui pour qu´elles soient inscrites à l'état civil.

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