Par Jeremy
Des images, des émotions, une écriture sensible aux aventures humaines : «13h15, le samedi...» et «13h15, le dimanche...» proposent tous les week-end des histoires françaises, le feuilleton de la politique, les coulisses de la vie de tous les jours, les sagas familiales et les confidences des grands témoins.
Charles Pasqua, une histoire française
Une mise en images de Fabien Lasserre, Sophie Broyet et Fanny Martino
François Hollande a été "à la hauteur des circonstances" ces derniers temps. À l'UMP personne ne l’est vraiment, et surtout pas Alain Juppé. Marine Le Pen manque d’"envergure" et le Front national est empreint d’"antisémitisme" et de "fascisme". Quelques mois avant sa mort le 29 juin 2015, à 88 ans, l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, avait toujours la langue bien pendue.
Résistant dès l'âge de 15 ans, dévoué au général de Gaulle, le locataire de la place Beauvau sous les gouvernements Chirac (1986-1988) et Balladur (1993-1995) entendait "terroriser les terroristes" après les attentats du milieu des années 80. Il a mené des combats toute sa vie.
Cofondateur du Service action civique (SAC), le service d'ordre du mouvement gaulliste engagé dans la lutte contre l'Organisation armée secrète (OAS) pendant la guerre d'Algérie, Charles Pasqua proposait des solutions pour le moins radicales face au terrorisme.
Devant les caméras de 13h15 le dimanche, l'ancien salarié de la société Ricard évoquait de nombreux grands moments de la Ve République auxquels il avait participé, au premier plan… ou dans l'ombre. Charles Pasqua a notamment été l'un des organisateurs de la grande manifestation gaulliste du 30 mai 1968 qui annonçait la vague bleue des législatives du mois de juin suivant.
L'un des derniers gaullistes historiques évoquait la disparition du Général, la défaite de Valéry Giscard d'Estaing, la mort de l'étudiant Malik Oussekine, l’élection de Jacques Chirac, mais aussi sa foi, l’argent, les affaires, sa mauvaise réputation ou Lino Ventura…
S'il évoquait volontiers le passé avec sa faconde proverbiale, Charles Pasqua n'hésitait jamais à parler du présent et même de l'avenir, comme en témoignait cette phrase sur le Premier ministre Manuel Valls : "Il manque encore un peu de maturité, mais il va l’acquérir..."
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