Écrivains, chanteurs, peintres… Dans cette nouvelle saison d'"Une maison, un artiste" diffusée tous les dimanches à 22h15 sur France 5, Patrick Poivre d’Arvor revisite la vie et le parcours de quelques grands noms du monde des arts et de la culture, en dévoilant les maisons qui ont marqué leur existence et nourri leur imaginaire.
Cet été, on ouvre les portes des demeures de Ernest Hemingway, Georges Lautner, Rubens, Emile Zola, Danielle Darrieux, Nino Ferrer, Joan Miro , Guy de Maupassant, Marie-José Nat. Nouveauté cette année France 5 inaugure également la collection "Une maison, un légende" avec la visite des maisons de Clemenceau et Churchill.
LA TAILLADE DE NINO FERRER
En 1977, l'auteur de Mirza, du Téléfon, des Cornichons, ou encore de Oh ! Hé ! Hein ! Bon ! décide de « s'exiler ». Il achète un domaine « la Taillade », loin de Paris et du show-business qu'il déteste... après un de ses plus grands succès : le Sud, vendu à plus d'un million d'exemplaires en 1975. Cette belle bâtisse fortifiée datant du XVe siècle est plantée sur le sommet d'une colline du Lot, surplombant le petit village de Saint-Cyprien tout à côté du village de Montcuq.
La lourde porte en chêne massif de la demeure s'ouvre sur une cour carrée, desservant les pièces aux larges murs de pierres blanches. La lumière du soleil couchant illumine la façade. Nino y élève des chevaux et continue à écrire des chansons. Dans le studio installé dans sa forteresse, il enregistre et produit, explorant des pistes rhythm'n'blues et rock progressif, à mille lieues de l'image de « chanteur rigolo » de variétés qui lui colle à la peau. Il se remet aussi à la peinture, à laquelle adolescent il s'était essayé et peint des tableaux surréalistes peuplés de femmes nues, de serpents et de ciels bleus parfois traversés par des nuages radioactifs de mauvais augure... La peinture lui apporte la sérénité...
Et pourtant ! Le 13 août 1998, Nino Ferrer - né Nino Agostino Ferrari le 15 août 1934 à Gênes – se donne la mort dans un champ de blé à quelques encablures de sa maison, quelques semaines après le décès de sa mère. Aujourd'hui, 22 ans plus tard, Kinou, Arthur et Pierre nous ouvrent les portes de la maison de Nino et nous font découvrir cet artiste si injustement méconnu dont le souvenir, les objets personnels et les œuvres animent toujours les lieux...