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ARTE raconte ce soir l'histoire mouvementée de la construction de l'opéra Garnier (vidéo)

ARTE raconte ce soir l'histoire mouvementée de la construction de l'opéra Garnier (vidéo)

Ce samedi à 20h50, ARTE diffusera "Un opéra pour un empire", un documentaire de Patrick Cabouat co-écrit avec Stéphane Landowski qui raconte l'histoire mouvementée de la construction de l'opéra Garnier.

Paris, 1858. Après avoir échappé à un attentat devant l’opéra Le Peletier, Napoléon III décide de doter sa capitale d’un écrin plus sûr et plus prestigieux. Contre toute attente, un jeune inconnu, l’architecte Charles Garnier, remporte le concours, damant le pion à des célébrités comme Eugène Viollet-le-Duc. Ce lauréat du prix de Rome n’a pas construit grand-chose à part un immeuble de rapport. Mais il est doué et sait s’entourer. Il recrute ses ex-camarades des Beaux-Arts et de la Villa Médicis.

Sous sa houlette, ils édifieront un bâtiment qui va révolutionner la conception de l’opéra. Charles Garnier envisage son théâtre comme une œuvre d’art total, convoquant peinture, sculpture et science des volumes. Contrastes des ors et des ombres, cascades d’ornements, ordonnancement des salles, palette solaire des couleurs: tout est fait pour plonger d’emblée le public dans une atmosphère féerique. Novateur, l’architecte dote ce gigantesque théâtre d’une armature de métal, matériau à l’époque peu utilisé. Il ménage des espaces de première classe aux abonnés et à l’empereur, pour lequel il fait également construire un accès sécurisé. Entravé par une série d’obstacles, ce chantier pharaonique va durer quinze ans, entre escarmouches avec le baron Haussmann, sous-sol gorgé d’eau, fin du Second Empire et attaques du camp républicain qui juge l’opération dispendieuse. Après une interruption due à la guerre de 1870 et à la Commune, la IIIe République décide de reprendre les travaux, afin de doter Paris d’un opéra et de se parer du faste impérial.

Ce documentaire foisonnant nous entraine dans un tourbillon d’images, d’airs lyriques et d’anecdotes. Soignant les reconstitutions et le choix des intervenants (historiens, architecte, conservateurs de musées), il entremêle la biographie de Charles Garnier, visionnaire fragile mais tenace, happé par un chantier dont l’esthétique méditerranéenne s’oppose à l’épure haussmannienne, et l’histoire de l’urbanisme parisien et du Second Empire. Il dévoile aussi la psyché tourmentée de cet écrin bourgeois peuplé de démons refoulés, à l’image de l’encombrant fantôme imaginé par Gaston Leroux.

Crédit photo : Patrick Tourneboeuf / Tendance Floue / OnP

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