Par Jeremy
Tous les jeudis en deuxième partie de soirée sur France 2, Tristan Waleckx est aux commandes du magazine "Complément d’Enquête".
Au programme ce soir à 22h55, "Pénuries de médicaments: à quoi jouent les labos ?", une enquête de Julie Lotz avec Dreamway Productions.
C’est un chiffre alarmant qui ne cesse d’augmenter : en 2020, près de 2500 médicaments ont connu une pénurie en France, 6 fois plus qu’il y a 4 ans ! Un Français sur 4 s’est déjà vu refuser ses comprimés pour cause de pénurie.
Antibiotiques, antihypertenseurs, traitements contre le cancer ou la maladie de Parkinson : tous sont des médicaments courants, indispensables au quotidien des patients. En cas d’interruption, ils peuvent mettre gravement leur santé en danger.
Comment en est-on arrivé là ? Qui est responsable ?
De la course à la rentabilité des laboratoires aux défaillances des pouvoirs publics, Complément d’enquête s’est penché sur les dessous de ces ruptures d’approvisionnement à répétition.
Aujourd’hui, la production d’environ 80% des substances actives de nos médicaments a été délocalisée en Asie, moins chère. C’est le cas notamment pour les antibiotiques, pourtant essentiels dans notre système de soins. Un industriel français a accepté de nous raconter sa dépendance et comment l’explosion de l’usine de son fournisseur chinois l’a contraint à un arrêt brutal de sa production.
Mais vous découvrirez que parfois ce sont les stratégies financières des grands laboratoires qui sont directement à l’origine des pénuries, quitte à bouleverser la vie de milliers de patients. Comme celle de Marc qui a subi une ablation de la vessie suite à des pénuries à répétition de son traitement contre le cancer. Un traitement jugé très efficace par les médecins mais que le laboratoire a finalement décidé de ne plus produire. Selon les témoignages que nous avons recueillis, il ne serait pas assez rentable !
Claudette, elle, a perdu son mari. Atteint d’un cancer du sang, il est décédé suite à la rupture de stock d’un des médicaments de son protocole de soins. Complément d’enquête vous révèle comment le laboratoire, qui détenait le monopole de la commercialisation de cet anti-cancéreux dans toute l’Europe, a volontairement organisé sa pénurie pour faire exploser les prix. Les Etats européens ont dû accepter des augmentations en moyenne de 1500 % pour continuer à être livrés ! Après enquête, les autorités italiennes ont condamné ces pratiques et le laboratoire à 5 millions d’euros d’amende. Pas la France, pourquoi ? Les pouvoirs publics jouent-ils vraiment leur rôle pour éviter ces pénuries ?
Crédit photo : Nathalie Guyon / FTV
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