Ce soir lundi et demain mardi en
première partie de soirée,
France 2 diffusera
L'affaire Ben Barka, un téléfilm en deux parties réalisé Jean Pierre Sinapi, sur un scénario de Jacques Labib
et Philippe Madral et avec Atmen Kélif, Simon Abkarian, Olivier Gourmet , Hippolyte Girardot Jean-François Stevenin, Antoine Duléry, Bernard Le Coq...
L'affaire Ben Barka
c'est l'histoire de Mehdi Ben Barka qui a été enlevé et assassiné le 29 octobre 1965 après avoir été pendant plusieurs années le leader de l’opposition à la
politique du roi Hassan II. Depuis le début des années 60, Ben Barka avait été victime de plusieurs tentatives d’attentats et avait même été condamné à mort en 1963 pour ses positions
pro-algériennes.
Un téléfilm qui a fait couler beaucoup d'encre et qui
devrait être précédé d'un texte expliquant que l'instruction est encore à ce jour toujours en cours et que cette oeuvre est le regard
personnel des auteurs et du réalisateur.
Le scénario du premier épisode :
Le 29 octobre 1965, peu après 12 h 30, le chef de file de l’opposition de gauche au roi du Maroc Hassan II, Mehdi Ben Barka, est interpellé devant la brasserie Lipp par deux policiers français,
Souchon et Voitot, et un agent du service français de contre-espionnage, Lopez. Ben Barka a ce jour-là rendez-vous avec un journaliste, Bernier, un producteur de cinéma, Figon, et un réalisateur,
Georges Franju, pour y déjeuner et envisager avec eux la préparation d’un film documentaire dont il a accepté d’être le conseiller politique. Si Ben Barka est intéressé par le projet, ce n’est pas
seulement pour mettre en lumière le rôle qu’il joue dans l’opposition marocaine, mais parce qu’il est aussi une figure de proue du mouvement tiers-mondiste. À ce titre, il doit présider la
prochaine conférence Tricontinentale (réunion des mouvements de libération d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Afrique) en 1966 à La Havane. Exilé par le roi du Maroc, il vit habituellement entre Le
Caire et Genève, et, bien qu’il ait déjà été la cible de plusieurs attentats au Maroc ou en Suisse, il se sent suffisamment en sécurité en France pour n’avoir demandé aucun service de protection
depuis son arrivée le matin même à Orly. Plus jamais on ne reverra publiquement Ben Barka vivant. Trois jours plus tard, la presse annonce l’enlèvement et la disparition du leader marocain. L’un
des plus grands scandales de la Ve République a commencé.
Crédit photo : France 2 / Laurent Denis