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Pièce à conviction se penche sur l'argent noir des syndicats

Ce vendredi à 23h25 sur France 3, la magazine Pièces à conviction présenté par Elise Lucet se penchera sur l'argent noir des syndicats.

En effet depuis plusieurs mois des scandales eclaboussent la vie des syndicats comme par exemple celui de l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie et de ses 17 millions d’euros distribués depuis 2000 mais dont Denis Gautier-Sauvagnac  ne se souviens plus du nom des bénéficiaires...

Ce scandale a relancé le débat sur l’opacité du financement des syndicats de salariés et de patrons. Et le manque de transparence est même institutionnalisé : une loi de 1884 les dispense de publier leurs comptes !!!

Les journalistes de Pièces à conviction ont enquété et tenteront de répondre à des questions qui restent en suspent. A qui ont réellement profité les millions d’euros de l’UIMM ? D’ou vient l’argent de cette caisse noire ? Pourquoi a t-il fallu attendre trois ans pour que les pouvoirs publics ne se décident à transmettre le dossier à la Justice ? Pourquoi les syndicats de salariés et les hommes politiques sont ils si « discrets » sur ce dossier ?

Crédit photo : France 3 / Didier Triquet.
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L
Article des Echos qui montre bien que la Caisse EPIM est l'arbre qui cache la forêt<br /> Bien à vous<br /> AL<br /> <br /> UIMM : l'enquête se tourne vers huit associations connexes - PATRONAT JUSTICE POLICE http://www.lesechos.fr/imprimer.php 2 sur 3 03/04/2008 13:21 comptes ont été examinés par les enquêteurs ces deux derniers mois, dont ceux de plusieurs responsables de l'UIMM comme Daniel Dewavrin (président de 1999 à 2006), Dominique de Calan (délégué général adjoint) et Bernard Adam (directeur administratif et financier jusqu'en 2006), quatre seulement ont servi aux retraits, selon le parquet, deux selon des sources policières. Pas d'objet clairement identifié En tout état de cause, et c'est le fait nouveau le plus important de l'affaire, l'origine des fonds ne se limite pas à la caisse de secours « Epim » évoquée jusqu'alors. Cette structure dotée potentiellement de 617 millions d'euros, n'a aucune existence juridique. Elle ne peut donc détenir de compte à son nom et c'est bien depuis des comptes de l'UIMM que les retraits ont été effectués. Ce qui laisse planer un doute sur l'étanchéité de l'Epim avec les cotisations des adhérents de la métallurgie. Les enquêteurs sont donc maintenant sur la piste d'autres sources de financement. Ils s'intéressent de près à ce qu'il est convenu d'appeler « les organismes rattachés à l'UIMM » . En clair : huit associations hébergées au siège de l'organisation, avenue de Wagram, et financées pour l'essentiel par les fonds de la formation professionnelle et par des subventions publiques. « Afpi Etudes et Prévention », « Association d'assistance et d'entraide (AAE) », « Association pour la documentation et l'assistance des entreprises (Adase) », « Association pour le développement de l'information audiovisuelle (Adia) », « Euro Industries Programmes (EIP) »... Ces structures n'ont pas d'objet clairement identifié. A leur tête, on retrouve systématiquement Bernard Adam, ou Dominique
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L
Bonsoir<br /> Pour votre information<br /> Bien cordialement<br /> AL<br /> <br /> Patronat-UIMM<br /> <br /> Argent public pour caisse noire<br /> <br /> D’où vient l?argent de la caisse noire du patronat ? Un témoignage exclusif permet de comprendre les mécanismes de captation de l?argent public au sein de l?Union des industries de la métallurgie. <br /> <br /> <br /> <br /> Yvon Gattaz, président de 1981 à 1986 du CNPF, ancien nom du Medef, a très tôt jeté un écran de fumée dans l?affaire des retraits suspects en liquide au sein de l?Union des industries des métiers de la métallurgie (UIMM), réalisés par Denis Gautier-Sauvagnac, son ex-président. Dix jours après les révélations, l?ancien dirigeant affirmait que « cet argent vient des cotisations des entreprises. Ce sont les entreprises qui finançaient des caisses destinées aux syndicats. Personne ne s?en mettait dans la poche, ni les responsables patronaux, je pense, ni les responsables syndicaux non plus ». D?autres dirigeants, comme Yvon Jacob, président de la Fédération des industries mécaniques (FIM), une organisation qui regroupe à elle seule une cinquantaine de syndicats professionnels, se sont relayés depuis pour faire diversion en banalisant l?enquête de Tracfin (1), ainsi que le dossier du juge d?instruction Roger Le Loire, chargé d?enquêter sur la caisse noire de l?UIMM. <br /> <br /> Or, il n?y avait pas que les entreprises à « cotiser » pour la caisse noire patronale. En décembre 2007, les enquêteurs de la brigade financière ont certes dressé le constat accablant d?une comptabilité volontairement opaque et de contrôles inexistants. Mais ils ont aussi découvert que l?origine des retraits suspects d?argent liquide ne s?est pas limitée à la caisse noire, la fameuse caisse de secours « Epim », dotée de 617 millions d?euros, évoquée jusqu?alors. D?autres sources de financement proviennent d?organismes rattachés à l?UIMM, notamment des associations financées en grande partie par les fonds de la formation professionnelle et par des subventions publiques (2). <br /> <br /> Récemment convoquée par le juge Le Loire, Annick Lepage, a apporté un témoignage saisissant sur les méthodes employées pour capter l?argent de la formation professionnelle dans la nébuleuse de 45 000 entreprises adhérentes à l?UIMM. Cette ancienne chargée de mission de Mécavenir, organisme gestionnaire des deux centres de formation d?apprentis de l?industrie, dépendant de la FIM, a détaillé par le menu quelques uns des détournements effectués au sein de cette fédération. Et, fait exceptionnel, le résumé de ces faits remontant à 1997 a été confirmé par un des ex-dirigeants des « questions de formation » de la FIM, dans un témoignage qui figure également dans le dossier du juge Le Loire. <br /> <br /> « J?ai dû établir un dossier pour faire apparaître ce que j?ai nommé des dysfonctionnements, qui sont en fait des détournements importants que la FIM a laissé faire depuis de nombreuses années », explique Annick Lepage, qui raconte aussi ce qui se disait « dans le milieu de la formation professionnelle ». Notamment qu?un « jeune en contrat de qualification est un moyen efficace pour financer la caisse noire » (voir le fac-similé reproduit). Embauchée en 1996, Annick Lepage pensait agir pour la bonne cause en constatant des anomalies dans Formeca-Fessart, un centre de formation de la FIM « qui formait 250 jeunes, et financé par des fonds publics notamment par la taxe d?apprentissage ». Et en attirant l?attention de sa hiérarchie sur un système qui s?est généralisé, et a perduré.<br /> <br /> <br /> <br /> Transmis aux dirigeants de la FIM, le dossier d?Annick Lepage devient « sensible » et déclenche une série d?événements inhabituels. A commencer par une procédure de licenciement de la chargée de mission. Le dossier provoque aussi plusieurs réunions « avec les plus hautes instances de la fédération des industries mécaniques, de l?UIMM et du Groupement des industries métallurgiques [GIM] », s?étonne-t-elle. Deux réunions sont même organisées au plus haut niveau de l?UIMM avec Denis Gautier-Sauvagnac, confirme l?ex-dirigeant des « questions de formation » de la FIM. Devant l?ampleur des « anomalies », le même dirigeant explique qu?il a « courcircuité la direction générale de la FIM en transmettant le ?dossier sensible du 24 octobre 1997 à madame Clément [Martine Clément, à l?époque présidente de la FIM] ». <br /> <br /> Quels sont les anomalies relevées ? Annick Lepage donne des exemples, preuves à l?appui, notamment le cas de l?Association des anciens élèves de Formeca-Fessart : « Pour certains, le compte est domicilié à la Caisse des dépôts et consignations avec des mouvements d?espèces importants. Il y a aussi les membres de la famille des ?permanents du système? qui bénéficient des retours sur commissions par le biais de la création d?entreprises qui produisent des fausses factures. Et les permanents des organisations professionnelles se font rémunérer par des interventions en tant que ?conseiller en?? ; certains chefs d?entreprise sont ?complaisants? ». <br /> <br /> Explosif, le fameux dossier d?Annick Lepage entraîne le licenciement du directeur et la fermeture du centre de formation Formeca-Fessart, qui renaît de ses cendres sous le nom de Formeca Formation. L?affaire Formeca-Fessart passe devant la chambre sociale de Versailles en 1999. Annick Lepage y atteste que « les ?dysfonctionnements importants? dans cette affaire étaient également connus et ?minimisés? par la direction générale du Groupement des industries métallurgiques (GIM), notamment de son président, par ailleurs trésorier de la FIM et président du centre de formation Aforp (2 500 jeunes) ». <br /> <br /> Annick Lepage n?est pourtant pas seule à constater les dérives de son secteur. Dans la même période, le service central de prévention de la corruption (SCPC) rend son rapport (1998-1999), dans lequel un chapitre est consacré aux « risques de dérives dans le secteur de la formation professionnelle ». Le SCPC souligne sans détour que « la fraude et la corruption règnent [dans ce secteur] car tous les intervenants ont un intérêt à frauder, aussi bien les stagiaires que les organismes de formation, les organismes collecteurs ou les entreprises. Ce secteur est l'un de ceux qui présentent le plus de risques puisque les contrôles y sont soit désorganisés, soit difficiles puisqu'ils concernent des associations ».<br /> <br /> Successeur de Martine Clément à la tête de la FIM, on comprend mieux l?empressement d?Yvon Jacob (3) pour justifier les versements effectués par Denis Gautier-Sauvagnac. Le patron de la FIM avait affirmé en décembre 2007 que ces versements étaient inscrits « dans le cadre de la loi » régissant les organisations syndicales et patronales. Il avait aussi signalé que « la comptabilité de nos organisations syndicales peut ne pas être publiée si tel est le choix qu'elles ont fait ». « Rien n'interdit à ce que des versements à telle ou telle personne ou organisation soit fait en liquide plutôt qu'en chèque ». On sait désormais ce que cela signifiait au sein de l?UIMM. <br /> <br /> Thierry Brun<br /> <br /> (1) Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin), cette cellule a été créée pour combattre le blanchiment d?argent sale. <br /> (2) La découverte des enquêteurs est relatée dans un court article des Echos du 3 décembre 2007.<br /> (3) Ex-député RPR, de 1993 à 1997, Yvon Jacob, devenu président de la Fédération des industries mécaniques (FIM), du Groupe des fédérations industrielles (GFI) et membre de la direction de l?UIMM. Il était aussi candidat à la succession de Denis Gautier-Sauvagnac à la présidence de l?UIMM. Il a animé le mouvement Idées Action qui se transformera, en 1999, en Génération libérale. Les fondateurs de ce mouvement sont Jacques Garello et Pascal Salin, bien connus de la mouvance ultralibérale. 2008-05-06 20:10:12
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