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Les inflitrés, nouveau magazine pour David Pujadas

Le mercredi 22 octobre à 22h35, David Pujadas présentera sur France 2 le premier numéro de "Les inflitrés", un tout nouveau magazine proposé par Capa et qui a l'ambition, sans parti pris, ni point de vue partisan, à travers un film puis un débat de traiter certains dysfonctionnements de notre société et de montrer ce qui est censé rester secret.

David Pujadas présente plus en détail ce nouveau programme : "Saisir une réalité qu’on ne voit pas habituellement. A travers ces infiltrations qui peuvent durer plusieurs mois et dont certaines ont commencé il y a près de deux ans, nous proposons aux téléspectateurs de découvrir les modes de fonctionnements, les rouages d’un milieu donné ou d’une institution, lieux qui resteront la plupart du temps anonymes. Pour accompagner le reportage et répondre aux questions soulevées par le film, j’animerai un débat d’une heure enregistré dans les conditions du direct. L’idée est de réunir sur le plateau les acteurs concernés par le thème abordé (à l’exception des personnes intervenues dans le film afin de ne pas les mettre dans l’embarras), qu’ils soient responsables d’administrations, ministres, observateurs avisés, salariés ou qu’ils aient vécu la même expérience. Le journaliste infiltré sera bien évidemment présent, mais par mesure de sécurité son identité restera généralement confidentielle".

Pour le premier numéro, le magazine va s'attaquer à un sujet tabou "la maltraitance des personnes agées".

En France, 35 000 personnes âgées seraient maltraitées. Une maltraitance qui a lieu au domicile, mais aussi parfois en maison de retraite. Personnel sous qualifié, absence de soins médicaux, structure sans contrôle, selon Hubert Falco, l’ancien ministre délégué aux personnes âgées du gouvernement Raffarin, il y auraient actuellement  plus de 200 000 places indignes en maison de retraite" !

Que se passe t-il exactement dans ces établissements ?Pour le savoir, l’une de nos journalistes s’est infiltrée pendant plusieurs semaines dans une maison de retraite publique, là où se trouvent 60 % des personnes âgées placées en institution.

Dans la peau d’une stagiaire aide-soignante, équipée d’une micro caméra cachée, elle a pu filmer tout ce qu’elle a vu et entendu. Non-respect des règles d’hygiène, absence de soin, injures, menaces, erreurs médicales... Loin des propos “officiels”, ces images sont souvent bouleversantes et révoltantes.

Cette “infiltrée” a également recueilli la parole de nombreux soignants. Cela ne fait aucun doute : ils sont dépassés. Sans moyens, ni formation adéquate, ces professionnels, payés une misère, sont à bout !

Après la diffusion de ce document de 45 minutes, suivra un débat, animé par David Pujadas. Pourquoi la France peine à offrir un accueil décent aux personnes âgées ? Pourquoi la France n’a-t-elle pas pris la mesure des conséquences du vieillissement de la population ?

Pour répondre à ces questions, et à toutes celles posées par le film, David Pujadas recevra les acteurs directs et indirects de ce dossier, responsables politiques, personnels soignants, associations de familles et médecins.

Crédit photo : France 2 / Bernard Barbereau
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D
« Le baby boom devient au fil du temps le papy boom. Les futurs petits vieux ont du souci à se faire ! « <br /> <br /> Cette phrase sibylline m’est venue depuis que mon père est décédé, que je m’occupe de ma mère et que je rencontre régulièrement ce petit singe qui ne voit pas, n’entend pas et ne parle pas. <br /> <br /> Phrase récemment approuvée par les reportages diffusés à la télévision au sujet des maisons de retraites.<br /> <br /> Malheureusement selon mes constatations, il n’y a pas que dans ces établissements que l’on rencontre des abus mais également dans toutes formes d’aide aux personnes âgées. <br /> <br /> Je prends exemple du CCAS de Gisors que je connais, et je pense sincèrement que tous les organismes d’aide à domicile sont à peu de chose près identiques. <br /> Je n’ai rien contre eux personnellement, ils font ce qu’ils peuvent avec les moyens du bord qui sont au ras des pâquerettes et certainement selon les ordres qu’ils ont. Je reproche seulement à toutes ces personnes et à toutes les personnes qui gravitent autour de normaliser une situation qui est loin d’être normale. <br /> <br /> Tout d’abord lorsqu’il est fait une demande d’aide à domicile, on évalue ce que la personne devra payer selon ses revenus ce qui semble normal. <br /> Ce qui l’est moins, c’est que pour évaluer le temps qu’il faudra pour s’occuper de la personne en question. Ce temps n’est pas calculé en heure mais en minutes car tout doit aller très vite. Pour être honnête il est vrai l’état physique de la personne est relevé et réévalué dans le temps, mais le calcul n’en reste pas moins toujours minimaliste. <br /> <br /> Pour info, il semble que si les personnes ont une maison mais pas de revenus, on leur fait crédit de l’aide qui sera remboursée au décès de la personne sur l’héritage. Pour ceux qui n’ont rien du tout on doit, je pense, se retourner vers les enfants. Pour ceux qui n’ont pas d’enfants je ne sais pas. <br /> <br /> Pour l’aide à domicile, les personnes recrutées sont des personnes qui à 99 % ne peuvent pas trouver un autre emploi. Rares sont celles qui y viennent de bon coeur. Après une petite formation ces personnes seront très mal payées pour un travail ingrat. Car, il faut bien le dire, ne croyez pas que tous ces petits vieux soient sympas ! Il y a les grincheux, les crados, les qui font sous eux, les Alzheimer, les vicieux etc.<br /> De plus elles doivent être présentes le plus souvent quand les autres sont chez eux. Le matin assez tôt pour pouvoir faire déjeuner tout le monde à une heure à peu près décente et faire les toilettes. Le midi pour les déjeuners et le soir pour le coucher. Il faut aussi penser aux repas à préparer, aux courses et au ménage. Tout cela au pas de course car elles sont en charge de trop de personnes. Le personnel n’étant pas suffisant.<br /> Ainsi elles vont de l’un à l’autre en vélo, à pieds, en voiture selon leurs bonnes fortunes et selon la météo. Il faut aussi assurer certains weekend.<br /> C’est comme cela que ces aides se retrouvent, elles aussi, avec des heures de RTT qui se chiffre pour certaines en années. <br /> Lorsqu’il y a une défection le weekend ou un problème avec un de leurs petits vieux, c’est à ces personnes de se débrouiller entre elles. Pas moyens d’avoir une des responsables. Il n’y a pas de permanence et si ces personnes âgées ont le malheur de tomber sur une aide pas très futée ou qui ne se sent pas concernée, ils passeront le weekend un peu ou beaucoup oubliés. <br /> <br /> Malheur à ces petits vieux qui n’ont plus la parole ! A ceux qui n’ont plus de famille.<br /> <br /> Par ailleurs dans les aides ménagères il n’y a pas non plus que des saintes. J’en connais une qui ne fait que les remplacements et qui ne changent pas ceux qui font sous eux.<br /> Bien sur il est interdit de s’occuper des animaux, les chiens comme les chats devront aller voir ailleurs. Pas de compagnons pour les petits vieux. <br /> <br /> Le CCAS c’est l’état et l’état rentre dans son argent. Au fil du temps si la personne ne peut plus signer les feuilles de présence ce n’est pas grave. Il est demandé au médecin traitant de faire une attestation pour que même un point sur ces feuilles soit accepté. L’état sera payé.<br /> On ne s’occupe pas du reste, EDF, téléphone, loyer etc. On m’a répondu que la personne faisait une procuration. Mais à qui ? Personne ne sait et ne veut savoir. Aucune vérifications ;<br /> <br /> La personne âgée qui a un tant soit peu de revenus fera intervenir des personnes extérieures en supplément car le CCAS c’est bien pour rester chez soi et surtout c’est indispensable les weekends, le soir et pendant les congés car malgré tout il y a toujours un roulement mais c’est toujours du vite fait et de l’essentiel. <br /> Malheur à cette personne si elle est un peu dépassée par l’âge, par la nouvelle monnaie, par une santé défaillante etc. si elle tombe sur une personne extérieure indélicate. <br /> Une aide ménagère du CCAS même si elle est consciente que la petite mémé dont elle s’occupe est entrain de se faire rouler par la voisine, par la personne appelée en complément n’aura aucun moyen d’intervenir ni ne sera entendue. Le CCAS n’interviendra pas à ce niveau. (ni apparemment les services sociaux) et rares sont celles qui osent aller au-delà.<br /> <br /> Voila en gros comment je vis et je constate la chose depuis quelques années.<br /> <br /> Je pense sincèrement que s’il est louable d’aider les gens à rester chez eux, il serait utile et urgent de faire un peu plus du : « à la carte » dans ce domaine.<br /> <br /> Je pense qu’il pourrait être envisagé de faire payer un peu plus les gens qui le peuvent pour améliorer les choses. (Car le nerf de la guerre est la encore l’argent). <br /> Pour augmenter un peu les salaires des intervenants, pour que justement ces personnes qui ont un peu plus que les autres ne soient pas obligées de trouver ailleurs ce qu’elles pourraient trouver au CCAS avec la sécurité de ne pas se faire rouler par des aides extérieures. Pour que toutes ces personnes souvent dépassées soient un peu plus suivies et écoutées, un peu moins détroussées. <br /> J’ai de nombreux exemples de gens âgés qui sont chez eux et qui sont dans une grande détresse morale parce que trop livrés à eux-mêmes. Des gens âgés qui font trop confiance et qui ne sont pas protégés. Sans parler de ceux qui sont physiquement malmenés. <br /> <br /> Il pourrait aussi y avoir une chaine d’amitiés entre ces personnes âgées qui peuvent difficilement se déplacer avec les clubs ou les associations. Beaucoup s’ennuient.<br /> Pourquoi ne pas essayer de les déplacer vers une occupation extérieure un jour ou deux par mois. D’en emmener l’une chez l’autre de temps en temps selon les affinités. Que ces personnes sachent que dans leur ville il y a telle ou telle personne pour faire une partie de carte, pour discuter de jardinage etc. Pour que celles et ceux qui peuvent se déplacer aillent au devant de celles et ceux qui ne le peuvent pas. <br /> <br /> J’écris ces constatations parce que je suis la fille d’une de ces petites vieilles pas faciles et quasi invalide. Une femme active devenue une petite vieille autoritaire qui trouve le temps long, qui ne comprend pas comment sont petit capital part en abus divers et variés, de la femme de ménage qui oublie de rendre la monnaie, au médecin qui passe deux, trois fois la semaine car au moins ça fait passer le temps, au pourboire de 50 € parce que les euros c’est encore plus difficile que les nouveaux francs, un pharmacien qui livre un, deux trois déambulateurs sans reprendre ceux qui ne vont pas et que l’on remise dans la cave sans oublier l’artisan qui propose des travaux inutiles et qui envoie des factures exorbitantes.<br /> <br /> Une maman devenue un problème angoissant qui souvent refuse mon aide ou mes conseils et qui ne comprend pas que je suis inquiète pour elle et non pas à cause d’un problème d’héritage. Qui voudrait que j’arrête de vivre ma vie parce que son compagnon est parti et qu’il y a un grand vide dans la sienne.<br /> Je m’inquiète et je ne trouve aucune réponse à mes questions. Difficile de faire une demande de mise sous tutelle ou curatelle. C’est aller contre elle. Contre ma mère. C’est aller au devant de problèmes familiaux. Difficile aussi de trouver un interlocuteur qui pourrait m’aider à faire le premier pas. Dès que je soulève un problème les portes se ferment. Dès que je demande un conseil on me renvoie à moi-même qui suis bien assez grande après tout.<br /> <br /> Les principaux acteurs font les morts et le cercle familial qui n’est pas toujours au fait des réalités, critique souvent, me tourne souvent le dos mais est rarement présent.<br /> <br /> Sur la quantité de gens qui vont recevoir cet état des lieux, pas toujours dramatique mais souvent assez inhumain j’espère que quelqu’un pourra faire bouger les choses. Faire rester chez soit c’est bien, faire en sorte que ces personnes âgées n’y perdent pas trop de plumes et qu’elles et leur famille soient plus sereines c’est ce qu’il faudrait. <br /> <br /> Voila la vie des petits vieux qui veulent rester chez eux. Pas beaucoup mieux que les maisons de retraites ne croyez vous pas !
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