"Accusé à tort" revient sur l'affaire Roland Agret

Cela aurait pu vous arriver. Ils s’appellent Guy, Henry, Jean, Roland, Pascal, André, Michael, Didier et Fabrice. Tous les huit ont été accusés d’un crime qu’en réalité ils n’avaient pas commis.

Chaque mercredi à 22h30 durant l'été, M6 raconte dans cette série-documentaire chacune de leur histoire dans "Accusé à tort", un magazine présenté par Nathalie Renoux.

La plupart d’entre eux ont connu la prison, des années d’enfermement pour rien. Ils ont eu beau crier leur innocence, ils n’ont pas été écoutés.

Aujourd’hui ils sont libres et pour la plupart ils ont bien du mal à se remettre de ce cauchemar judiciaire. Comment quelqu’un d’innocent peut-il se retrouver du jour au lendemain dans le box des accusés ? Pourquoi, dans leur cas, tout les accusait ?

Pour le quatrième numéro diffusé ce soir, "Accusé à tort" reviendra que l’affaire Roland Agret. « Un coupable peut accepter la détention. Pas un innocent. S’y plier, c’est accepter sa culpabilité. Pour moi, il n’en est pas question ». Pendant ses six années de détention,  Roland Agret s’est toujours tenu à cette règle qu’il s’était dictée.

Condamné à quinze ans de prison en février 1973 pour avoir commandité le meurtre de son patron, garagiste à Nîmes et de son employé, Roland Agret n’a jamais cessé de crier à l’injustice. Et pour clamer son innocence, cet homme en colère est prêt à tout, quitte à se mutiler. Roland Agret multiplie les grèves de la faim, avale des fourchettes, se coupe les phalanges de deux doigts. Pour lui c’est le prix à payer pour que l’on reconnaisse son innocence. Bientôt le combat de ce détenu anonyme est relayé par les médias. Roland Agret devient l’incarnation de l’erreur judiciaire.

Accusé à tort revient sur le marathon judiciaire de cet homme qui a surpris l’opinion publique par sa persévérance, son sens du sacrifice et sa soif de justice. Roland Agret évoque toutes ses années de solitude où il a du lutter contre une institution aveugle qui ne voulait pas croire en son innocence. Sa compagne, ses amis qui l’ont rejoint dans son combat pour la vérité retracent l’incroyable itinéraire d’un homme qui a juré que la justice devait être rendue coûte que coûte.

Crédit photo : Adjé Adjou / M6