"De parfaits coupables" au sommaire de Spécial Investigation

Ce lundi à 22h30, Stéphane Haumant nous proposera sur Canal+ dans "Spécial Investigation" un document inédit "De parfaits coupables".

À travers l'emblématique affaire Abdelkader Azzimani et Brahim El Jabri, SPÉCIAL INVESTIGATION nous montre comment la machine judiciaire peut broyer de manière implacable les suspects qui tombent dans ses filets s'ils ont le malheur de présenter le profil de… "parfaits coupables".

Le 23 décembre 1997, un cadavre lardé de 108 coups de couteau est retrouvé au bord d'une petite route de campagne près de Lunel, dans l'Hérault. L'enquête des gendarmes s'oriente vers un règlement de comptes entre trafiquants de drogue. Ils interpellent deux suspects : Abdelkader Azzimani et Brahim El Jabri, deux jeunes Marocains de 31 et 32 ans. Tout semble les accuser : ils sont trafiquants de drogue, connaissent la victime, l'ont croisée le soir du meurtre et ont été reconnus formellement par un témoin. Seul problème : les déclarations de ce témoin ne sont pas compatibles avec la chronologie des faits.

Azzimani et El Jabri ne cessent de clamer leur innocence. Pourtant, en 2003, ils sont condamnés à vingt ans de réclusion pour homicide volontaire par la cour d'assises de Montpellier, une peine confirmée en appel, mais cette fois pour "complicité". Ils feront respectivement douze et quatorze ans de prison, contraints de porter l'opprobre d'un meurtre sauvage jusqu'à la fin de leurs jours. Mais, en 2010, coup de théâtre : des analyses ADN (jamais effectuées pendant l'enquête) conduisent vers deux autres suspects, qui avouent. C'est un miracle judiciaire : la perspective d'une révision du procès, procédure exceptionnelle, qui n'a abouti que six fois en France depuis 1949.

Pour SPÉCIAL INVESTIGATION, Jean-Michel Décugis, grand reporter au Point et signature reconnue de l'enquête, a interviewé la plupart des protagonistes de cette affaire emblématique et explique comment a pu en arriver là.

Crédit photo : Philippe Mazzoni / Canal+