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"François Légeret, Noël tragique à Vevey" dans Faites entrer l'accusé ce soir sur France 2

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Ce dimanche à 22h50, Frédérique Lantieri présentera un nouveau numéro de Faites entrer l'accusé qui aura pour sujet ce soir "François Légeret, Noël tragique à Vevey", un documentaire de Géraldine Laura.

Vevey, en Suisse. La ville de Nestlé. Celle que dans son exil, Charlie Chaplin avait choisie. Pour ses palmiers, ses cygnes, sa promenade au bord du lac, et le charme serein de ses grandes maisons cossues… Les fêtes de fin d’année viennent tout juste de se terminer, quand le 4 janvier 2006, Ruth Légeret et son amie, Marina Studer, sont retrouvées mortes, au sous-sol d’une villa. Recroquevillées l’une contre l’autre, les deux femmes baignent dans une mare de sang. Côtes brisées, marques de contusion... Leurs corps sont très abimés. L’un des chiens de la famille est mort de faim, l’autre complètement déshydraté… Visiblement, le drame date de plusieurs jours. Dans la maison rien n’a disparu : ni les pièces d’or, ni les francs suisses, ni les bijoux… La seule absence qui frappe les policiers, c’est celle de la fille de Ruth. D’ordinaire, Marie-José habite avec sa mère. Sa voiture est garée devant la maison. Son manteau, son sac, sont bien à leur place. Mais, elle, s’est volatilisée !

C’est le jardinier qui a compris qu’il se passait quelque chose d’anormal chez les Légeret. À première vue, les deux amies semblent avoir fait une mauvaise chute dans l’escalier. Mais, la police découvre des traces de sang effacées. Une paire de ciseaux est coincée sous la cuisse d’une des victimes… Et surtout, Ruth Légeret tient une touffe de cheveux entre ses doigts. Ceux de sa fille. Comme si les deux femmes s’étaient battues. Et quand les expertises médico-légales tombent, le doute s’éclipse encore : les deux vieilles dames ont certainement été assassinées.

Par qui ? Qui pouvait en vouloir à ces deux octogénaires tranquilles ? Veuve d’un architecte de renom, Ruth Légeret, était une femme très riche… Mais rien ne lui a été dérobé ! Les enquêteurs, n’ont même pas retrouvé de trace d’effraction. Ils se lancent alors sur la piste d’un drame familial. Marie-José serait-elle impliquée dans le double meurtre, ou au contraire, a-t-elle subi le même sort ?

De nombreuses zones d’ombre pèsent sur la famille Légeret… Les policiers découvrent que les enfants s’entredéchiraient autour du bel héritage de leur père. L’aîné avait d’ailleurs rompu avec sa famille. Quant à François, le petit dernier, adopté à l’âge de neuf ans, en Inde, il était « le chouchou » de Ruth. Elle l’avait désigné pour gérer la succession familiale. Mais ses erreurs de gestion, ses dépenses, et ses emprunts répétés à sa mère avaient provoqué de nombreuses querelles. Début décembre, l’homme, était aux abois financièrement, et il avait demandé une nouvelle avance à sa mère. Voilà un mobile !

Quelques semaines après la découverte des corps, les résultats des expertises scientifiques viennent renforcer les soupçons des policiers à l’égard du benjamin. Deux traces d’ADN appartenant à François Légeret sont identifiées sur le col de la chemise de nuit de Ruth, et sur les ciseaux découverts sous sa cuisse. Malgré ses dénégations, le jeune homme est accusé du meurtre de sa mère, et du double assassinat de Marina et de Marie-José.

Son procès s’ouvre devant le tribunal de Vevey, le 16 juin 2008. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Mais en décembre, la chance semble enfin sourire à François, qui ne cesse de clamer son innocence. Une  boulangère de Vevey affirme avoir servi Ruth vers 16 heures 30, le 24 décembre 2005 ! Quand l’accusation est persuadée que les meurtres ont eu lieu ce jour là, mais dans la matinée. Le doute est trop grand. La chambre des révisions ordonne un nouveau procès ! La presse envisage déjà l’acquittement du fils de Ruth…

Mais, en mars 2010, le tribunal criminel de Lausanne n’apporte pas grand crédit au témoignage de la commerçante. Il condamne à nouveau François Légeret à la réclusion criminelle à perpétuité.

 

Crédit photo : Jean Pimentel / FTV

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