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Reportages sur la Syrie par Florence Dauchez sur Canal+

canal-logoSur Canal+, Florence Dauchez propose toute cette semaine à 18h45 une série de reportages sur la Syrie dans son JT en clair.

Florence Dauchez et Paolo Bosonin se sont rendus à la frontière jordano-syrienne, dans le camp de Zaatari, ouvert depuis le mois de juillet 2012 aux réfugiés syriens.

Ils rendent compte de la réalité vécue par le peuple syrien à travers cinq reportages diffusés du lundi 29 avril au vendredi 3 mai dans le JT présenté par Florence Dauchez.

Face au flux ininterrompu de nouveaux arrivants, 2000 à 3000 admissions par jour, la zone d’accueil s’est étendue à perte de vue dans le désert. En l’espace de dix mois seulement, le camp est devenu la quatrième ville de Syrie. 160 000 Syriens (chiffre non officiel) y résident à ce jour. Leur nombre devrait enfler encore au regard de la situation intérieure.

Des allées comme des rues, des tentes et des baraquements alignés de part et d’autre, l’ordre apparent des installations dissimule un climat de plus en plus tendu. Chaque acte exige des heures d’attente : enregistrement, distribution du pain le matin, des rations de riz, accès à l’eau, consultation médicale.

Attendre sans fin est l’occupation principale de ces réfugiés déjà épuisés par la route de l’exode. Ils ont faim ; les volumes distribués par le programme des Nations unies ne suffisent pas. Ils ont froid, glacés par les températures d’hiver contre lesquelles les couvertures trop fines obtenues lors de l’admission ne peuvent rien. La peur n’a pas disparu de ces visages graves, creusés par la souffrance et les questions sur un avenir qui n’existe pas tant que « Bachar » poursuivra dans sa folie d’extermination de son propre peuple.

A Zaatari, entrer n’est pas le plus difficile. Les réfugiés découvrent vite que sortir se révèle plus complexe. Des grillages de plus de deux mètres de haut surplombés de fils barbelés dessinent les contours du camp. Asile ou prison ? Refugiés ou détenus ? On ne sort pas de Zaatari sans autoristation jordanienne, et toute sortie est définitive. Trois semaines d’attente, avant d’obtenir la restitution de ses papiers, ne sont pas rares. Ceux qui étouffent, parfois dès les premières 24 heures, empruntent les filières clandestines, paient les passeurs. Ou iront-ils ? La plupart regagnent la Syrie, préférant l’enfer des combats aux humiliations de Zaatari. 

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