Depuis début octobre la Direction de l'Information de TF1 propose deux numéros de " Reportages " après le JT de 13 heures. La nouveauté : un deuxième " Reportages " consacré au destin de personnages découverts plusieurs années auparavant dans le magazine. Que leur est-il arrivé depuis le premier tournage, que sont-ils devenus ?
Une police très à cheval
Alors que l'on croyait la police à cheval passée de mode, elle revient au galop. Dans les villes, les banlieues, les soirs de matchs de foot, les policiers à cheval sont de plus en plus nombreux.
Au pas, au trot... les citadins vont devoir s'habituer à entendre claquer les sabots des chevaux dans leurs rues.
A Soissons, une école privée prépare aux métiers de la sécurité à cheval. Dans la cour, une majorité de filles : 32 pour seulement 4 garçons. Pour Anne-Laure, 23 ans, " la première chose qui
m'intéresse dans la police à cheval c'est d'être au contact des animaux, apprendre à les connaître... ". Rien à voir avec l'équitation traditionnelle : Anne-Laure s'initie aux techniques
d'esquive et d'interpellation. Première sortie en ville et premières frayeurs : " Il faut avoir l'oeil partout. C'est vraiment impressionnant car le moindre bruit contracte complètement le cheval
".
Yann appartient à la prestigieuse Garde Républicaine. 14 juillet, il est 3 heures du matin... avec 240 autres cavaliers, Yann traverse la capitale jusqu'à la place de l'Etoile. Avec 10 défilés à
son actif, il donne ses derniers conseils à Romain, 25 ans, pour qui c'est une première : " La pression va monter quand on va se mettre en place devant l'Arc de Triomphe. A ce moment-là, jeunes
gardes ou vieux gardes, on a tous le petit stress ". 5 heures du matin, tous les cavaliers de la garde républicaine descendent ensemble les Champs Elysées. Le jour se lève, dans quelques heures,
ils reviendront pour le défilé.
Vieux villages, nouvelles vies ... 10 ans après
En 2001, nous avions rencontré Jules, ferronnier d'art en Aveyron, Georges, le Lyonnais devenu boulanger en Lozère et Didier, le tout nouveau boucher de Mers sur Indre, dans le Berry. Un
changement de vie radical parfois risqué... 10 ans plus tard, que sont-ils devenus ?
En 1997, Georges Guardiola reprend une minuscule boulangerie dans un village de Lozère et apprend à fabriquer le pain à l'ancienne. Le couple doit s'adapter : "des fois, je me suis sentie un peu
étrangère. A partir du moment où vous n'avez pas toujours vécu ici... On a l'impression qu'on ne sait pas faire le travail. " Aujourd'hui, Georges a réalisé son rêve : ranimer la commune en
ouvrant un commerce multiservices.
Dans une première vie, Didier Sénicourt était épicier à Calais. En 2001, avec sa femme, ils partent dans le Berry profond : " Je suis contente de partir, parce que je vais revoir les arbres. Ici
il n'y a pas de fleur, pas d'arbre, ca me manque. " Ils reprennent une boucherie à Mers-sur-Indre. 10 ans après, la boucherie est toujours là, mais le boucher a mis la clef sous la porte. "
A cause de l'enfermement dans le travail, ma femme et moi avons divorcé. Les tournées et le magasin, nous laissaient peu de temps pour prendre des vacances ".
Crédit photo : Julien Cauvin / TF1