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Les jeunes face à l'Islam radical dans "Le Monde en face" ce soir sur France 5

Marina Carrère d’Encausse (Crédit photo : Delphine Ghosarossian / Sipa / pour FTV)

Marina Carrère d’Encausse (Crédit photo : Delphine Ghosarossian / Sipa / pour FTV)

Après les terribles attentats qui ont endeuillé la France il y a quelques semaines, France 5 consacre ce mardi une soirée spéciale « Le Monde en face », présentée par Marina Carrère d’Encausse.

Au sommaire, deux documentaires et un débat. Quelles sont les raisons qui poussent de jeunes Occidentaux à s’engager dans le djihad ? Comment faire pour protéger adolescents et jeunes adultes du fanatisme ?

20h35 - Engrenage les jeunes face à l’Islam radical
Ils s’appellent Nora, Rachel, Samy et Lorie. Ils ont 15, 16, 17 ans. Ils sont mineurs. Certains rêvent d’un voyage sans retour pour la Syrie pour faire de l’humanitaire, devenir la femme d’un djihadiste, ou encore combattre.

D’autres comme Samy en sont revenus et témoignent de leur expérience. Au travers d‘histoires emblématiques, ce documentaire décortique les mécanismes de « l'emprise mentale» qui transforme ces adolescents, français, athées, juifs, chrétiens ou musulmans, de tous les milieux sociaux, de toutes les régions de France...

Ces jeunes ne sont pas des délinquants. Ils sont recrutés sur les réseaux sociaux par les terroristes de Daech et du front Al Nusra qui instrumentalisent l’islam ; ils basculent dans la haine, au point de vouloir partir pour un pays et une religion dont ils ne savent rien. Cette entreprise sectaire a déjà pris dans ses mailles 53 jeunes mineurs français, (28 filles et 25 garçons), actuellement enrôlés en Syrie.

Comment la société civile réagit-elle face à cette nouvelle forme de fanatisme ? Un des rares remparts contre ce fléau est le CPDSI (Centre de Protection contre les Dérives Sectaires liées à l’Islam), créé par Dounia Bouzar, qui aide les familles à soustraire les jeunes endoctrinés à l’emprise des djihadistes.

A Strasbourg, dans le quartier de la Meinau d’où plusieurs jeunes sont déjà partis en Syrie, un collectif d’une trentaine d’associations locales s’est organisé pour faire de la prévention.

L’imam du quartier organise des débats avec les jeunes et leur rappelle que l’islam est une religion de paix, et que le sens premier du mot « djihad » est de faire le bien autour de soi pour améliorer la société.

21h40 - Voyage au de la du fanatisme - De la France au Pakistan (rediffusion)
Comment et pourquoi, au nom du djihad, des jeunes basculent-ils dans le fanatisme et tuent froidement des innocents ? Leur radicalisation en Occident est- elle inéluctable ? Pour essayer de trouver une réponse, Ted Anspach est remonté jusqu’aux racines du mal, au Pakistan, pays gangréné par l’intégrisme islamique.

A l’image d’un Merah à Toulouse ou d’un Adebolajo à Londres, les actes isolés ont pris le pas sur les actions de groupe et rendent beaucoup plus compliquée la lutte contre le terrorisme. Selon le juge antiterroriste Marc Trévidic, le Web favorise « une radicalisation à outrance avec des idées simples qu’on peut facilement mémoriser et, surtout, des images fortes. » Pour Anif Khadir, « ce sont les personnes les plus sensibles qui sont vulnérables... Moi, c’est comme ça que j’ai été radicalisé. » A Londres, ce djihadiste repenti a fondé une association qui tente de détourner les jeunes en perdition de la radicalisation. Mais les vrais extrémistes ne se rapprochent pas de ce genre d’organismes.

Alors, pour comprendre et identifier l’élément déclencheur vers le passage à l’acte, le réalisateur Ted Anspach est parti au Pakistan, pays à la fois miné par la violence intégriste qui a fait 50 000 morts au cours des dix dernières années, et centre de formation des candidats au djihad. A Karachi, dans la seule madrasa qui leur a ouvert ses portes, le discours rassurant du mufti contraste avec les témoignages recueillis, à l’insu de leurs surveillants, d’enfants de huit ans. Abrutis par la privation de sommeil, ils ânonnent toute la journée le Coran sans comprendre un seul mot d’arabe et déclarent n’avoir pour seul rêve que d’aller à La Mecque et de mourir en martyr. Ils sont ainsi des centaines de milliers dans tout le pays, souvent issus de milieux défavorisés, conditionnés pour le djihad.

Après un passage par Lahore, où la communauté chrétienne subit la violence répétée des islamistes, et à Quetta, au Baloutchistan, zone aux mains d’Al- Qaida, le journaliste pénètre dans la vallée de Swat, il y a peu de temps encore dominée par les talibans. Il y découvre un centre de mineurs détenus sous haute sécurité, où a été mis en place un programme de déradicalisation de terroristes. Ici, on tente individuellement de les scolariser de nouveau tout en développant leur esprit critique et rationnel. A leur sortie, le taux de récidive pour ces anciens extrémistes est estimé à 10 %. « La clé, c’est la notion de groupe, explique la psychiatre à l’origine de cette expérience. Un individu qui se sent exclu de la société devient la proie idéale. Vous devez être vigilants en Europe et aux Etats- Unis à l’égard de tous vos jeunes qui restent sur le bas-côté!»

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