Ce lundi à partir de 20h55, ARTE consacre une soirée à Colette avec un documentaire inédit précédé de "Chéri" de Stephen Frears.
20h55 - Chéri
Film de Stephen Frears (Royaume-Uni/Allemagne/France, 2009, 1h28mn, VF/VOSTF)
D’après le roman éponyme de Colette
Avec Michelle Pfeiffer (Léa de Lonval), Rupert Friend (Fred Peloux, dit Chéri), Kathy Bates (Charlotte Peloux), Felicity Jones (Edmée), Iben Hjejle (Marie-Laure)...
Vingt ans après Les liaisons dangereuses, Stephen Frears retrouve Michelle Pfeiffer pour mettre en scène avec élégance le roman de Colette.
Avec cette adaptation du roman de Colette, Stephen Freas dépeint avec finesse la chronique d’une liaison tumultueuse entre une courtisane sur le déclin, jouée par une Michelle Pfeiffer éclatante, et un jeune dandy indolent, campé avec justesse par Rupert Friend. Pour lui, c’est le premier amour, pour elle ce sera le dernier. Le film restitue avec élégance l’atmosphère du roman et de son époque. Un portrait sans concession de la mondanité parisienne au début du XXe siècle.
22h20 - Colette, l’insoumise
Documentaire de Cécile Denjean (France, 2018, 53mn)
Avec une fantaisie très Belle Époque, ce documentaire retrace la vie libre et théâtrale de Colette, immense écrivaine et insatiable hédoniste.
La jeune Gabrielle Colette grandit dans un vert paradis, qu’elle quittera à 18 ans, à cause de la ruine familiale. Ce traumatisme fondateur l’incitera à conquérir peu à peu son indépendance. Mariée très jeune au sulfureux monsieur Willy, elle s’initie au fascinant demi-monde de la Belle Époque, fait ses débuts en littérature et perd quelques illusions. Son mari la trompe et exploite ses talents d’écrivain dans la série des Claudine. Mais ce roi du marketing avant l’heure lui apprend aussi les vertus du scandale pour créer ce qu’on n’appelle pas encore le buzz. Colette finit par quitter Willy, gagnant sa vie grâce au music-hall et à la littérature qui devient une seconde nature. Inventrice du “mentir-vrai” de l’autofiction, elle met sa vie en scène, conquérant sa liberté par les mots.
Ce documentaire retrace la fabuleuse trajectoire de l’écrivaine au regard de chat, infiniment vivante et libre. Irrigué de sa prose sensuelle et incisive, ce montage de films muets et d’archives orchestre les métamorphoses successives de Colette, malicieusement croquées par l’illustratrice Catel Muller. Elle sera la première femme à qui la France accordera des funérailles nationales tandis que l’Église lui refusera les obsèques religieuses pour “conduite inconvenante”.