Par Sarah
Ce soir à 21h10 sur M6, Julien Courbet présentera un nouveau numéro de "Capital" qui aura pour sujet Nutriscore et sécurité alimentaire : savons-nous vraiment ce que nous mangeons ?
Présence de verre dans les compotes, de plastique dans les haricots, de salmonelle dans les verrines ou encore de listeria dans la charcuterie, en moyenne chaque jour en France, il y a onze rappels de produits alimentaires. En théorie, tout est prévu pour protéger la santé des consommateurs. La loi s’est même durcie depuis l’affaire du lait contaminé chez Lactalis, il y a cinq ans. Mais sur le terrain, des allées de nos grandes surfaces aux secrets des géants de l’agroalimentaire, lois et règlements sont-ils toujours respectés ? Les récentes affaires Buitoni et Kinder ont révélé de dangereuses failles. Comment s’organisent les contrôles ? Qui est vraiment chargé de protéger les consommateurs ? Pourquoi une telle opacité dans le secteur ? Entre affichages défaillants, contrôles sanitaires trop rares ou approximatifs et conditions d’hygiène douteuses, Capital a enquêté sur les mesures qui sont censées protéger la santé de près de 70 millions de personnes en France.
C’est l’ingrédient phare de nos plats préparés, le roi de la cantine, en version nuggets ou « cordon bleu », jamais les Français n’ont consommé autant de poulet. Quinze par personne et par an ! Mais on ignore souvent qu’un poulet sur deux vient de l’étranger contre seulement 25% il y a vingt ans. Des volailles souvent élevées en Pologne, en Ukraine ou même dans des pays bien plus lointains comme le Brésil : les principaux concurrents des producteurs français ont tout misé sur le poulet « standard » élevé en batterie, qu’ils vendent jusqu’à deux fois moins cher que les poulets français de même catégorie.
En Ukraine ou au Brésil, la tendance est à des fermes géantes où peuvent s’entasser jusqu’à deux millions de volailles, cinquante fois plus qu’en France ! Dans ces exploitations gigantesques, les éleveurs recourent parfois aux antibiotiques pour faire grossir leurs poulets plus rapidement, une pratique interdite dans l’Union européenne. Pourtant, l’Europe en importe 500 000 tonnes chaque année. Des poulets ayant reçu des antibiotiques de croissance arrivent-ils dans nos cantines et nos plats préparés ? Quels risques prendrait-on à en consommer sans le savoir ?
Depuis quelques années, sur les emballages de vos aliments, vous avez vu fleurir ces étiquettes avec des échelles de couleur et surtout des notes de A à E : le fameux Nutriscore. Pour compléter, un autre geste est devenu rituel : un coup de scan sur le code-barres d’un produit, et vous voilà renseigné sur toutes ses qualités nutritionnelles. C’est la promesse d’applications comme Scan Up, Siga ou MyLabel, mais surtout Yuka et ses plus de quinze millions d’utilisateurs en France ! De quelle manière sont calculées ces notes qui orientent de plus en plus les choix des consommateurs ? Peut-on vraiment s’y fier pour mieux manger ? Les marques réagissent diversement à ces changements. D’un côté, il y a les fabricants qui s’adaptent pour revoir les recettes de leurs produits afin d’être être mieux notés. D’autres ont choisi le terrain du combat : les producteurs de fromage, d’huile et autres spécialités du terroir ont décidé de contester la validité du Nutriscore.
L'actualité quotidienne de la télévision et de la radio depuis plus de 15 ans ! - Hébergé par Overblog