
Le 5 janvier, l’édition 2008 du Dakar débutera !
Mais au-delà de la course, c’est aussi une aventure humaine formidable… Rencontre avec Olivier Gaspard qui sera le guide nos téléspectateurs belges sur ce Dakar 2008.
Le 4 janvier prochain débutera une nouvelle édition du Dakar. Quel sera le dispositif de la RTBF ?
Dès le vendredi 4 janvier, veille du départ de la 30ième édition, la RTBF proposera une émission quotidienne « Les pistes du Dakar » à 20h10 sur la 2 d’une durée de 26 minutes. A cela s’ajoute un
résumé hebdomadaire diffusé les dimanches 13 et 20 janvier.
La chaîne dispose d’une équipe sur place, cameraman et journaliste (Yves Peeters, Olivier Gaspard) et comptera chaque jour sur une séquence signée Stéphane Henrard. A Bruxelles, Gérald Wéry et
Alain Spira se chargeront des commentaires de l’étape du jour.
Y aura-t-il des séquences particulières consacrées (dédiées) à nos participants belges ?
Comme chaque année, nous mettrons l’accent sur le Dakar des Belges, réelle spécificité de l’émission. A l’issue de chaque étape, classements, interviews, magazines, relateront les aventures des
concurrents Belges. A cela s’ajoute, comme déjà évoqué plus haut, la séquence que Stéphane Henrard nous concoctera quotidiennement.
Le Dakar est un évènement automobile qui n'a lieu qu'une fois par an, alors comment se prépare-t-on à ce type d'évènement ?
Dès l’arrivée au Lac Rose, les esprits sont déjà tournés vers la prochaine édition. Ce qui est vrai pour les concurrents, l’est aussi pour les suiveurs et journalistes. Durant l’année les contacts
sont fréquents avec les différents intervenants, pilotes, organisateurs, production. Pour ce qui est d’un point de vue journalistique, on reste attentif à tout ce qui se passe dans le petit monde
du rallye raid et on décompte les jours nous séparant du départ à Lisbonne.
Au-delà de la course, c'est une réelle aventure humaine… Comment se passe généralement les rencontres au bivouac… Pouvez-vous nous raconter une anecdote.
C’est pour moi la vraie richesse du Dakar, le bivouac. Un lieu, un moment, de rencontres et d’échanges privilégiés. Chaque soir pilotes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, mécanos,
journalistes, échangent leurs impressions. Pas de régime de faveur, pros côtoient simples amateurs, partagent leurs sentiments, racontent leurs galères ou mettent en exergue leurs
performances autour d’un repas réparateur.
Le bivouac est aussi un passage obligé : repas du soir, petit-déjeuner. Le matin, là où les meilleurs enfourchent leurs bécanes pour s’élancer à l’assaut de l’étape du jour, les « galériens » en
finissent seulement avec l’étape de la veille, à bout de force, les yeux hagards, ils n’ont qu’une idée en tête, repartir le plus vite possible… étonnant voire inconscient….
Vous couvrez le Dakar depuis plusieurs années pour la RTBF.
Alors on a envie de vous poser une question, comment se passe une journée sur le Dakar ?
Effectivement, ce sera cette année mon 5ième Dakar pour la RTBF. Les journées sont longues et chargées. Après une nuit en tente, lever vers 6h du matin, démontage et embarquement pour le transfert
en avion jusqu’au bivouac du jour. Arrivée vers 9h30, installation du camp, rapide toilette quand c’est possible, contact avec Bruxelles pour la conduite du jour, puis départ pour le tournage des
présentations de l’émission. Avec Yves, le cameraman, on essaye dès que possible de partir à la rencontre de la population locale, de trouver un cadre qui mérite le détour afin de faire partager
aux téléspectateurs ces senteurs et ces images d’Afrique. Retour vers midi, rapide casse-croûte, avant de monter les séquences tournées la veille. Le tout, c'est-à-dire 10 minute de matière montée,
doit être envoyé pour 17h, heure locale. Après, c’est la chasse aux interviews, le tournage des séquences, repas au bivouac, attente des concurrents Belges. La journée se termine vers minuit.
Quelques questions plus personnelles, on a dû mal à vous qualifier de journaliste sportif dans un domaine unique… (Par exemple Rodrigo Beenkens, c'est le cyclisme et le foot). Y a t il une
raison à cela ? Suivez-vous un sport en particulier pour la RTBF ? Quel est votre rôle au sein de la rédaction ?
Effectivement je ne suis pas attaché à une discipline en particulier. Cette situation pour l’instant ma plaît et me permet de rencontrer, de découvrir, différents univers dans le monde du sport.
J’aime vivre l’événement, rencontrer les sportifs pendant l’effort ou en dehors. Ce que je préfère, c’est faire du magazine, des rubriques, construire un sujet, mettre en images, aboutissement du
travail de toute une équipe. C’est ainsi que la RTBF m’a donné l’opportunité ces dernières années de couvrir le Dakar, Roland Garros, le tour de France et me permettra en 2008 de vivre les Jeux
Olympiques. Que du bonheur….
Quel est le moment de votre carrière de journaliste sportif que vous n'oublierez jamais ? Pourquoi ?
Mon meilleur souvenir nous ramène au Dakar. Après son abandon en 2005, Stéphane Henrard m’a donné l’occasion de parcourir une spéciale en sa compagnie. Tambacounda-Dakar, plus de 700 kms en
condition de course. Un rêve de gosse qui se réalise, des images plein les yeux, un grand moment d’autant que Stéphane m’a permis de prendre le volant de son buggy… inoubliable.
Que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle année qui commence…
D’abord le meilleur pour les miens, ma femme et Jules mon petit garçon de 9 mois, qui vont beaucoup me manquer pendant le Dakar. Pour le reste, j’espère vivre les choses pleinement, faire des
rencontres extraordinaires, assister à de grands moments de sport et les faire partager.
Merci à Olivier Gaspard d’avoir répondu à nos questions.