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Disparition de Kriss, l’une des voix emblématiques de France Inter et de Fip

Nous apprenons ce jeudi 19 novembre la disparition de Kriss, de son vrai nom Corinne Gorse,  une des voix les plus symboliques de France Inter et de FIP qui avait débuté à 20 ans, en 1968, à France Inter, des suites d'une longue maladie.

Elle y rencontre Pierre Codou et Jean Garretto, alors producteurs de  « l’0reille en coin », qui lui proposent de réaliser des interviews et d’animer les dimanches après midi.

En 1971, toujours sous l’impulsion de Jean Garretto et de Pierre Codou, KRISS participe à la réflexion sur le projet « FIP 514 » : France Inter Paris, devenu tout simplement FIP. Elle fut ainsi la première « fipette ». Avec sa célèbre « voix en minijupe », elle incarnait pleinement le « ton FIP ». Cette radio, très innovante pour l’époque, proposait un programme essentiellement composé de musique, d’informations et de flashs sur l’état de la circulation dans Paris. Ces flashs avaient un ton et un humour qui furent la marque de KRISS.

Par la suite, elle a animé plusieurs émissions sur France Inter dont « Roue libre » (1996-1999), « Portraits sensibles » (2000-2004), qui lui donnèrent une notoriété dans l’art de l’interview humaniste et insolite. Depuis 2005 elle animait « Kriss Crumble » puis « Crumble » le dimanche matin entre 12h et 13h, toujours sur France Inter.

Reportages, montage, écriture, sketches, interviews intimes : Kriss a joué de toutes les cordes de la radio, sauf sans doute celles de la flagornerie ou du culte du show business.

Elle faisait partie des animateurs –producteurs qui aiment remettre en question leur travail. Une émission a trouvé ses marques ? C’est le moment d’en proposer une autre, de demander à changer d’heure, de thème, de forme. Parce que le seul sillon qu’elle creusait était justement celui du renouveau toujours possible : cet « esprit d’aventure » qui rend le monde et ses habitants infiniment plus agréables à fréquenter. Ce sont ces habitants, discrets, inconnus, généreux, courageux, un brin hors-piste, qu’elle découvrait et faisait découvrir aux auditeurs.

 Crédit photo : Radio France / Christophe Abramowitz
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S
<br /> Kriss, je te savais malade. J'ignorais ou je ne voulais pas croire que c'était si grave. Je voulais t'écrire ces derniers jours et puis, tu es partie. C’est con. Nous sommes de nombreux cons à te<br /> pleurer ce soir.<br /> Je t'ai connue, je le sais maintenant, tu avais à peine 19 ans  et moi la douzaine. Ta voix et tes mots nous caressaient si bien le coin de l’oreille. Tu m’as donné le goût de la radio, mais<br /> aussi une clef précieuse pour comprendre le monde et d’abord les femmes, leur curiosité, leur folie, leur exigence.  L’amour de l’amour, tu étais si fondamentalement et radicalement,<br /> amoureuse. ! Merde.  La peine est très lourde … J’entends déjà ces hommages mineurs sur ta voix  magique et sensuelle.  Nous qui t’avons davantage écoutée qu’entendue, nous <br /> savons ta sensibilité, ta révolte, tes humeurs, tes envies d’amour, la musique de tes phrases, de tes mots, de tes rires, de tes silences. Ton exigence radiophonique. Nous t’aimions et nous<br /> t’aimerons toujours pour ce que nos rêves nous dessinaient de toi mais avant tout pour ce que tu exprimais si bien à notre place, sur ce monde froid et déglingué mais aussi sur cette humanité que<br /> tu chérissais, que tu nous faisais connaître avec respect au hasard de tes rencontres, de tes révoltes et de tes enthousiasmes. Kriss, tu avais un talent fou. Tu nous a offert des cadeaux<br /> magnifiques durant quarante ans, le sais-tu ?<br /> Tous les cinq ou dix ans, nous nous sommes croisé.  Comme d’autres, j’ai aimé la radio grâce à toi. C’est devenu mon désir, mon horizon, mon métier.<br /> Forçant le destin, je t’ai rencontrée, interrogée  puis j’ai travaillé quelques fois avec toi.<br /> Un jour, je suis venu dans ton repaire de la Bastille. As-tu compris mon cœur timide ? <br /> Aujourd’hui que tu nous quittes, je sais que nous sommes des milliers d’hommes et de femmes  à te chérir et à t’adresser notre plus beau sourire complice d’adieu en cachant nos larmes. <br /> Ma sœur Kriss, tu étais magnifique à écouter mais tu le sais bien, le silence , c’est aussi de la radio, la meilleure…  La tienne. <br /> Pierre-Yves<br /> <br /> <br />
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Q
<br /> depuis 68 j' ai ecoute kriss les samedi apres midi et les dimanches apres midi sur un peit transistor au bahut ou j' y etais interne, et depuis a 55 ans je l' ecoute toujours car avec mermet ce<br /> sont deux veritables personnes qui ont ouvert mon coeur et mon esprit aux autres a la vie aux voyages et surtout aux reves<br /> Merci Madame et longtemps j' irais sur les routes avec votre 2 CV votre voix et votre humanite<br /> alain  <br /> <br /> <br />
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J
<br /> suis attristé par cette disparition -  sa voix était tellement dynamique et tellement jeune - que je suis étonné par ses  longs états de service. - elle était effectivement<br /> humaniste  , jamais blessante,  toujours pétillante , d'une grande fraicheur - d'un ton  original  qui contrastait franchement  avec celui de beaucoup de<br />  ses collègues de radio ..<br /> et qui aurait mérité  (de son vivant ) davantage de lauriers  - Elle était selon moi  la  preuve qu'on peut faire du journalisme  en faisant partager aux autres sa<br /> bonne humeur  et en privilégiant toujours  les aspects positifs en toutes circonstances .<br /> Toutes mes  pensées et  ma sympathie à sa famille qui a eu<br /> la chance de la cotoyer au quotidien.<br /> <br /> <br />
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