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Interview de Tanguy Pastureau - 1ère partie

tanguy-pastureau@abacapress rtlChaque soir, Le Zapping du PAF vous propose de retrouver la chronique de Tanguy Pastureau qui tous les jours aux alentours de 18h40 sur RTL, tranche, malmène et détourne l'actualité avec humour !

Tanguy Pastureau a accepté de répondre à nos questions. Ses débuts, son travail quotidien, les secrets de son inspiration, la télévision, ses projets (...) Tanguy a répondu avec gentillesse à toutes nos questions.

Une interview en deux parties. Voici la première (Cliquez-ici pour la seconde partie).

Comment as-tu débuté ta carrière d’humoriste ?
C’est un petit peu par hasard, j’ai fait pas mal de radios associatives en tant que bénévole, surtout en Normandie et  des liens qui se sont fait avec des gens de Radio France. A l’époque il y avait des ateliers d’écriture pour les jeunes sur place dans les associatives organisées par les gens de Radio France et là-dessus je suis arrivé à France Bleu Ile-de-France. J’y ai passé 4 ans et j’ai commencé en tant que city-baladeur. Ils envoyaient des gens dans la rue pour faire des petits directs de 3 minutes avec les gens de la rue. Au départ c’était un format de reportage, j’avais accepté parce que la radio me branchait et puis très vite j’ai commencé à déconner avec les gens pour essayer de faire autre chose que de leur parler de leur métier ou du temps qu’il faisait. Finalement j’en suis arrivé à inventer des petits sketches avec eux pour faire des trucs marrants dans la rue. Le directeur de l’époque du coup m’a proposé de venir en studio et de vraiment me lancer dans l’écriture humoristique.

As-tu fait des études  de journalisme ?
Non j’ai fait un BTS tourisme parce que je ne savais pas trop quoi faire de ma vie, donc j’ai fait un bac + 2 de base et je me suis aperçu que je n’avais pas trop envie de travailler dans le tourisme, ni de travailler tout court d’ailleurs donc j’ai essayé de m’amuser.

« RTL, c’était la bonne surprise, j’avais rien demandé de particulier et je n’osais même pas en rêver. »


Après 4 ans sur le réseau Radio France, comment es tu arrivé sur RTL ?
J’ai été repéré par Jacques Esnous le Directeur de l’information de RTL puisque sur France Bleu j’avais un peu déconné sur sa station, j’avais sorti une vanne. C’est arrivé à ses oreilles, il a entendu, m’a contacté par mail pour me demander des explications et à la suite il a écouté un petit peu ce que je faisais. Nous nous sommes rencontrés et ça c’est fait comme ça.
C’était la bonne surprise, j’avais rien demandé de particulier et je n’osais même pas en rêver. Je me disais RTL c’est inaccessible, je me voyais mal faire une demande à RTL et envoyer ce que je faisais à l’époque. Je suis devenu humoriste en bossant à RTL.

tanguy-pastureau2@abacapress rtlOù trouves tu ton inspiration ?
Beaucoup dans l’actu en général, je m’intéresse un peu à tout depuis longtemps, j’ai toujours été passionné d’actualité avant de la détourner et de m’y intéresser juste pour en faire des vannes. La vie politique en général c’est ce que j’aime bien et puis après tous les sujets m’intéressent. C’est un petit défi parfois de voir des sujets à priori intraitables, comme exemple cette semaine il y avait l’histoire d’un homme qui a arnaqué la CAF de Paris en prétendant avoir 100 enfants donc j’ai fait un truc là-dessus parce que justement c’est un sujet nouveau. Je n’avais jamais entendu un sketch ou même des vannes sur quelqu’un qui avait 100 enfants. L’actualité fournie aussi des prétextes à faire des choses nouvelles.

Combien de temps pour écrire tes deux chroniques quotidiennes ?
Pas mal de temps, ça dépend un peu du jour. C’est au gré de l’inspiration, des fois je prends une info, et je me dis c’est absolument génial et en fait j’avais que l’info de géniale et il n’y avait pas grand-chose à en faire donc du coup je rame comme un fou. Et parfois sur un truc auquel je  ne croyais pas vraiment ça déroule tout seul. Ca dépend des jours. Il y a évidemment des jours ou ça se passe dans la joie la plus totale et des jours un peu plus dans la douleur (enfin jamais une douleur intense non plus), mais certains jours je peux y passer la journée.

« Delarue, j’ai essayé là pour le coup de faire un truc un peu élégant parce que je n’avais pas envie de tomber sur le type. »


Certains fois l’actualité deviens pour toi du « pain bénit » comme dernièrement avec Jean-Luc Delarue même si tu n’as pas tapé autant dessus que certains autres.
J’ai essayé là pour le coup de faire un truc un peu élégant parce que je n’avais pas envie de tomber sur le type. Des drogués y’en a plein partout, et j’ai pris un peu cette option de commencer en disant foutez lui la paix parce qu’on est tous droguer à quelque chose. Ce qui permettait finalement de mettre tout le monde en accusation. Ce n’est pas un truc dans l’humour que j’aime quand on tombe sur quelqu’un comme ça en l’écharpant. J’essaie toujours de mettre en perspective dans la mesure du possible et puis de se dire on est tous comme ça finalement ce qui permet de relativiser.

Il y a quelques mois, juste après ta chronique dans « RTL Soir », François Cluzet avait critiqué en direct « ton humour pas drôle à taper sur la gueule des voisins », en as-tu parlé avec lui ?
Ah non je n’ai pas parlé avec lui parce qu’évidemment il a dit ça quand j’étais sorti du studio. On m’a dit « François Cluzet vient de dire des trucs sur toi » et le temps qu’on me dise ça François Cluzet était parti. Donc je ne l’ai jamais recroisé.
Je sais que Didier Porte lui en avait parlé sur France Inter quelques jours après quand il était invité Au fou du roi. François Cluzet, je ne sais pas trop quoi en penser, il n’avait pas dit grand-chose, je ne le voyais pas énervé particulièrement, il serrait pas mal les dents mais comme pas mal d’invités qui attendent parfois un peu qu’on leur donne la parole à nouveau. Mais il y a du avoir quelque chose qui lui a déplu dans le papier mais moi je ne me suis aperçu de rien. C’est un mystère total.

Fort heureusement cela se passe très bien avec certains invités comme Stéphane Plazza il y a quelques jours qui était bon public.
Les gens de la télé ce qui est bien c’est que ce sont des bons clients, ils ne font pas beaucoup d’émission de promo. Ils ont une fraicheur. A part les émissions qui s’intéressent aux médias, personne ne leur donne la parole (ou Télé loisirs ou Télé Z) donc pour eux, venir chez Christophe (ndrl Hondelatte) pour parler d’eux donc ils ont envie de s’amuser. Je me souviens de l’année dernière Valérie Damidot c’était marrant aussi.  La star que j’ai en face de moi c’est souvent une surprise, j’ai des aprioris (positifs ou négatifs) et c’est souvent l’inverse qui se produit. C’est le problème de l’humour, quand ils n’aiment pas je trouve ça plutôt honnête de faire la gueule dans leur coin.

« J'ai toujours eu une liberté totale. »


La station t’a-t-elle déjà fait des reproches après une chronique ?
Jamais. Vraiment. J’ai toujours eu une liberté totale. Je sais qu’il y a eu forcement des trucs un peu plus chaud que d’autres notamment les sujets sur les femmes de président ou d’autres. J’ai la conscience parfois que cela va un peu loin, je sais que ça va un peu loin et je pense qu’il y a des répercussions à un moment ou à un autre mais si il y en a, la station joue son rôle de tampon et c’est super pour ça.

>>> Lire la suite de l'interview (seconde et dernière partie) <<<

 

Interview réalisée le vendredi 24 septembre
Crédit photo : Abacapress / RTL
Remerciements : Tanguy bien évidemment et Wilfried

 

 

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M
<br /> <br /> Interview vraimenet très sympa et surtout très complète qui nous permet de tout connaître de Tanguy. Bravo et merci !<br /> <br /> <br /> <br />
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